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ATMB nous replonge dans cette aventure humaine et technique [1959-1965].

À travers une série d’extraits vidéo issus des archives de l’INA, revivez les moments historiques qui ont marqué les débuts du tunnel du Mont Blanc.

Fort de 60 ans d’histoire heureuse et dramatique, le Tunnel du Mont Blanc est devenu une référence en matière de sécurité et un symbole d’union.


Avant la création du Tunnel du Mont Blanc, le voyage entre Chamonix et Courmayeur durait environ 2h45, en été seulement, en passant par des routes de montagnes.

🔨 Entre 1959 et 1962, le percement du tunnel a représenté un défi technique colossal, relevé par des hommes d’un courage exceptionnel.

🚧 Ce chantier international est le fruit de longues négociations : après des décennies de discussions, des conventions internationales sont signées, permettant la création des sociétés responsables du chantier :

  • Côté italien : 1957, la SITMB aujourd’hui.
  • Côté français : 1958, ATMB aujourd’hui.

Le tracé, difficile à établir en raison des conditions extrêmes, est confié au géomètre italien Pietro Alaria.

📆 Quand ont commencé les travaux ?

  • 12 janvier 1959 côté italien.
  • 1er juin 1959 côté français.

À ce stade, on ne parle pas encore de « tunnel » : il s’agit encore de deux galeries progressant chacune vers l’autre.

Il faudra attendre le 2 août 1962, lorsque les équipes françaises et italiennes feront exploser le dernier pan de roche qui les sépare, pour que le tunnel prenne véritablement vie.


À plus de 3 000 mètres sous la montagne, les équipes françaises du Tunnel du Mont Blanc avançent jour après jour, creusant la roche à la force des bras… et des machines.

📍 En mars 1962, les français avaient déjà grignoté 3 500 mètres de tunnel. Une performance : 350 mètres de plus que leurs homologues italiens, partis huit mois plus tôt.

Pourquoi cette avance ? Grâce au Jumbo, une machine titanesque à trois étages, équipée de 16 perforatrices capables de forer la roche simultanément. Un monstre de technologie pour l’époque.

💥 À chaque cycle :

  • 140 trous sont percés et remplis d’explosifs
  • une brèche de quatre mètres est ouverte
  • 750 tonnes de matériaux sont évacués par deux pelleteuses, des tapis roulants et 90 wagonnets

🚧 Résultat : 7 à 8 mètres gagnés chaque jour dans un environnement extrême.

Un exploit quotidien, dans l’ombre de la montagne.


En mars 1962, cela fait plus de trois ans que le tunnel du Mont Blanc est en chantier.

Des deux côtés du massif, Français et Italiens creusent, percent, avancent de sept à huit mètres par jour.

Au fond du tunnel, le granit parle.

« Le boulonnage, c’est enfoncer des barres d’acier dans la roche… »

🎙️ Dans les entrailles du Mont Blanc, les voix des ouvriers résonnent encore. Celles de ceux qui creusent, qui vivent là, parfois avec leurs familles, souvent loin des leurs.

👷‍♂️ Ils affrontent le granit, jour et nuit, à coups d’explosifs et de machines.

Le premier geste en arrivant ? « Le marinage », c’est-à-dire dégager les blocs arrachés par les explosions.

🚧 Ici, rien n’est laissé au hasard.

« Chaque conducteur de benne est constamment sollicité. Une seconde d’inattention peut lui être fatale. »

Des rames de 250 tonnes circulent dans un ballet souterrain millimétré.

La montagne résiste, mais l’homme persiste.

🏔️ Sous les Alpes, un lien invisible est en train de naître.

Le tunnel n’est pas encore percé, mais il vit déjà au rythme de ceux qui le façonnent.


Après plus de trois ans de travaux, les deux galeries creusées depuis la France et l’Italie se rejoignent enfin. A plus de 5 km de l’air libre, une dernière charge de dynamite fait voler en éclats le dernier mur de roche.

🤝 Sur les gravats, les équipes françaises et italiennes se rencontrent pour la première fois.
Drapeaux échangés, poignées de mains, rires, embrassades… Une émotion brute, à la hauteur de l’exploit accompli.

🎥 Ces images rares, tournées à l’instant même de la jonction, témoignent de la solidarité et du courage des ouvriers qui ont donné vie à ce projet titanesque.

11,6 kilomètres percés par deux nations, unies dans un même souffle.


 Il était alors le plus long tunnel routier du monde, sous le plus haut sommet d’EUROPE :

  • 11 600 mètres de long,
  • 7 mètres de large,
  • 4 conduites pour assurer la ventilation,
  • une frontière symboliquement tracée au cœur de la montagne.

Le général de Gaulle et le président Giuseppe Saragat se retrouvent ce jour-là pour saluer cette œuvre d’ingénierie hors norme, fruit d’une coopération internationale exceptionnelle.

🔍 Ce chantier d’une ampleur inédite, a mobilisé :

  • des années de négociations diplomatiques,
  • des solutions techniques innovantes,
  • et surtout, le courage et le savoir-faire de centaines d’ouvriers, d’ingénieurs et de géomètres, des deux côtés de la frontière.

👉 Aujourd’hui encore, ce tunnel incarne plus qu’un passage : il symbolise le dépassement collectif, la vision à long terme et la force du partenariat transfrontalier.


🎥 Dans une archive de l’INA, on découvre des automobilistes sur la plateforme d’accès au tunnel, côté Chamonix.

Certains traversent pour les vacances, d’autres « juste pour le plaisir » ou pour éviter le col du Grand-Saint-Bernard.

Un couple évoque même une escapade à la journée… pour le simple plaisir de voir ce nouvel ouvrage qui symbolise la modernité et la liberté.

🛠️ Ouvert en juillet 1965, le tunnel est bien plus qu’un raccourci sous les Alpes :
il symbolise un changement d’époque, un lien inédit entre France et Italie, un progrès technique au service des échanges et de la mobilité.