Installation du péage en Flux Libre sur l'A40
Le planning des travaux à venir
Le péage sans barrière sur le réseau ATMB, c’est pour quand ?
Le péage sans barrière devrait se généraliser à l’ensemble du réseau autoroutier français d’ici une quinzaine d’années. ATMB se prépare pour une mise en œuvre du Flux Libre à partir de 2027. En raison des gains environnementaux liés à la suppression des barrières, ATMB équipera en premier l’axe entre Passy et Annemasse sur l’A40. En effet, situé dans la vallée de l’Arve cet axe est soumis à un Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA).

Le planning des travaux
2025 marque le coup d’envoi des travaux de mise en place du Flux libre. Les travaux de mise en place ont commencé depuis mars. En 2025 et 2026, cinq portiques seront construits entre Passy et Etrembières.
Ils seront installés à :
- Magland : début des travaux le 5 mai 2025
- Vougy : début des travaux le 13 octobre 2025
- Bonneville : travaux débutés le 17 mars 2025
- Saint-Pierre-en-Faucigny : travaux débutés le 17 mars 2025
- Arthaz : début des travaux le 29 septembre 2025.
La mise en place d’un portique comprend plusieurs étapes :
- Les travaux de génie civil pour :
- construire le refuge de sécurité associé au futur portique. Ce refuge sert aux techniciens de maintenance pour se garer et accéder à l’équipement en toute sécurité,
- construire les massifs en béton accueillant les pieds du portique. Le portique est haut de 6 mètres et long de 30 mètres pour traverser les quatre voies de circulation.
- La configuration des cinq locaux techniques, appelé « Shelter », contenant l’alimentation et les systèmes d’information associés à chaque portique. Ces locaux sont d’abord configurés dans les espaces du siège social d’ATMB à Bonneville puis transportés et grutés au pied du futur portique.
- L’assemblage des portiques et l’installation des caméras et capteurs, plus de 60 équipements composent chaque portique. Ces portiques seront équipés dans les espaces du siège social d’ATMB à Bonneville puis transportés et grutés vers le site.
- Dès la mise en place du premier portique, les tests de bon fonctionnement commenceront afin de vérifier la bonne reconstitution du trajet et sa juste tarification : de l’enregistrement du passage jusqu’à sa mise en paiement vers le client.
En tout, ce sont plus de 15 entreprises spécialisées qui travaillent dès aujourd’hui à préparer cette arrivée.
Ces portiques ne seront pas en fonctionnement avant la mise en service du Flux Libre en 2027. D’ici là, les automobilistes qui franchiront ces portiques n’auront rien à changer à leurs habitudes de paiement. Le péage restera payable via le système actuel, toujours en fonctionnement jusqu’à la bascule en flux libre.
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Le Flux Libre : réponses à vos questions
Où et quand le Flux Libre sera mis en place sur le réseau ATMB ?
Aujourd’hui, Cédric Allegrini, chef de projets investissements chez ATMB, vous explique concrètement le calendrier et les lieux de mise en œuvre.
Les travaux débutent en 2025 ! ATMB prépare actuellement les zones où seront installés 5 portiques dans les communes suivantes :
Magland, Bonneville, Saint-Pierre-en-Faucigny, Vougy et Arthaz.
Les deux premiers portiques seront visibles sur le réseau dès septembre 2025.
Chaque portique embarque plus de 60 équipements technologiques pour :
- Identifier votre type de véhicule
- Enregistrer les passages sous les portiques
- Et ainsi, calculer automatiquement le montant de votre trajet selon la grille tarifaire en vigueur.
Pourquoi l’A40 basculera en Flux Libre en 2027, est-ce obligatoire ?
Aujourd’hui, Christophe DUBOIS, directeur du projet Flux Libre chez ATMB, nous explique pourquoi l’A40 passera en Flux Libre à partir de 2027.
Ce n’est pas une obligation, mais un choix stratégique pour préserver les territoires traversés et réduire les émissions de CO2 de 2 500 tonnes par an.
L’objectif est de permettre un trajet sans arrêt ni redémarrage aux péages, de Genève jusqu’au Mont-Blanc afin de favoriser une circulation plus fluide sur le territoire du Plan de Protection de l’Atmosphère.
Une expérimentation d’un an
Les équipes d’ATMB travaillent depuis quelques années sur le péage Flux Libre. Durant une année entière entre 2021 et 2022, une expérimentation s’est déroulée au niveau de Nangy. Un portique doté de caméras, de lasers et d’antennes a été installé à proximité de la barrière de péage de Nangy. L’objectif ? Comparer ce qu’enregistrent indépendamment le portique Flux Libre et la gare de péage de Nangy.
Les résultats :

En comparant les données des deux sites, ATMB a pu observer la fiabilité du système choisi pour l’expérimentation. Après un an d’analyse des données, les résultats sont plutôt satisfaisants.
« Globalement nous arrivons à une bonne identification du trafic, de l’ordre de 99,85 %. » Céline Bouvier, responsable péage d’ATMB.
Une bonne identification du trafic signifie que les caméras du portique Flux Libre arrivent à lire correctement les plaques d’immatriculation des véhicules et à reconnaître les badges de télépéage.
« Pour ceux qui possèdent un badge, c’est le plus simple. Pour ceux qui n’en ont pas, tout l’enjeu de l’identification réside dans la capacité des caméras à lire la plaque et à déterminer la classe du véhicule. » Céline Bouvier, responsable péage d’ATMB.
Il est important de connaitre la classe du véhicule (deux roues, véhicules légers, camionnette ou poids lourd) car cette dernière détermine ensuite le tarif du péage.
« Sur la détermination de la catégorie de véhicule, les résultats sont plutôt bons là aussi, puisqu’on est entre 95 et 99,8 % de réussite selon le type de véhicule. » Céline Bouvier, responsable péage d’ATMB.
L’expérimentation du Flux Libre à Nangy a également permis aux équipes d’ATMB de mieux connaître les usagers de son réseau : 73 % du trafic était français, 13 % suisse, 4 % italien et un peu plus de 1 % est belge, britannique ou allemand. Cette connaissance est une information importante pour le suivi de lecture des plaques et la facturation.
Grâce à l’analyse de ces résultats, les paramétrages du système (détection, personnel en backoffice, facturation, télépéage, recouvrement, réaménagement des terrains libérés des gares de péage) peuvent être retravaillés et améliorés.

Les équipes du péage et commerciales renforcées
La transformation du péage en Flux Libre révolutionne les métiers traditionnels du péage. Aussi les équipes actuelles de supervision des péages basées à Nangy se transformeront progressivement vers les métiers de conseillers pour assister le client dans son parcours de règlement du péage :
- Pour accompagner et conseiller les clients vers ce nouveau système.
- Pour s’abonner au télépéage.
- Pour souscrire un « abonnement plaque ».
- Pour inscrire sa plaque et être notifié du paiement.
- Pour gérer les non-paiements.
- Pour gérer les réclamations.
Aussi, contrairement aux idées reçues, le passage en Flux Libre ne supprime aucun emploi chez les sociétés concessionnaires. Bien au contraire, son arrivée et l’accompagnement de cette transformation nécessitera des emplois supplémentaires.
Dès aujourd’hui, une équipe dédiée au Flux Libre pilote cette transformation, tant sur le plan technique, que commercial et humain.

« Si l’objectif national à long terme est de généraliser le Flux Libre sur l’ensemble du réseau autoroutier français, ATMB décide de le mettre en place dès aujourd’hui sur son réseau pour répondre à l’enjeu environnemental fort du territoire sensible qu’elle dessert.
Pionnière, ATMB a déjà joué un rôle clé auprès de l’État pour démontrer que les autoroutiers peuvent contribuer à rendre les autoroutes plus écologiques. Bien que son réseau soit petit, ATMB a été à l’origine de nombreuses initiatives pour décarboner les transports. La loi d’organisation des mobilités (LOM), notamment l’article 40 bis sur les transports, s’inspire directement des pratiques environnementales d’ATMB, telles que le covoiturage et le soutien à l’électrique.
La mise en place du Flux Libre est une continuation logique de cet engagement environnemental.
ATMB sera la deuxième société d’autoroutes à transformer son système de péage en Flux Libre, sur un territoire sensible concerné par un Plan de Protection de l’Atmosphère »explique Erwan Le Bris, directeur général d’ATMB